Pour aider à prévenir contre les fuites dans l’environnement, les bassins de résidus sont souvent munis d’une membrane de revêtement ou construits dans des zones où le sol est peu perméable. Malgré tout, de l’eau pourrait fuir ou percoler jusqu’à l’eau souterraine et contaminer les aquifères par des métaux lourds toxiques et des éléments radioactifs provenant de l’eau des résidus. Certains bassins de résidus sont construits à l’intérieur de digues et, dans ces cas, il y a toujours la possibilité que la digue cède. Si l’eau ou une partie de celle-ci s’échappait, le sédiment radioactif toxique se répandrait dans l’environnement. Les particules exposées pourraient se disperser, sous les effets du vent et de l’érosion. On connaît quelques exemples de brèches de bassins de résidus à des sites miniers. En voici quelques-uns :
• En juin 2008, 17 ans après la fin des activités de production à la mine de cuivre Opemiska près de Chapais, la digue qui retenait les résidus a cédé et un mélange de résidus et d’eau a été déversé dans l’environnement, affouillant la fondation de la route 113 et du chemin de fer. Les résidus ont été transportés en aval jusqu’aux rivières Obatagamau et Chibougamau. En plus des impacts économiques causés, les résidents locaux et les utilisateurs des terres ont vécu beaucoup d’anxiété par rapport à la contamination des ressources d’eau douce.
• En août 2014, le barrage du bassin de résidus du site minier de Mont Polley, en Colombie-Britannique, a cédé et a rejeté environ 10 millions de mètres cubes d’eau et 4,5 millions de mètres cubes de sable fin dans lac Polley. Les eaux du lac Polley s’écoulent dans le ruisseau Hazeltine et poursuivent leur cours jusqu’au lac Quesnel et plus loin. À la suite de la brèche initiale du barrage de résidus, le gros du flux d’origine a créé un bouchon instable à la base du lac Polley. Le reste des résidus et de l’eau a poursuivi son cours le long du ruisseau Hazeltine et s’est déposé au confluent du ruisseau et de la rivière Quesnel. À l’origine, le ruisseau avait une largeur d’environ quatre pieds et elle a maintenant une largeur pouvant atteindre 150 pieds.
Bien que ces exemples n’impliquent pas de résidus radioactifs, cette dernière brèche a poussé la CCSN à obliger les exploitants de bassins de résidus des mines d’uranium à confirmer leurs activités de surveillance et leurs plans d’intervention d’urgence.
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